QUELQUES MOTS SUR LE LIBERTINAGE

Un mot pour les « débutants »
Qui l’est vraiment ? Qui n’a jamais fait l’amour ? n’a jamais eu plus d’un partenaire dans sa vie ?  Avec le temps ça va, ça vient. Et ça va quand ça vient surtout. Chacun est donc plus ou moins expérimenté. La sexualité et la jouissance ne peut dans tous les cas se réduire à une question de performances, ouf. Enthousiasme, motivation, désir de jeu et imagination sont d’autres ingrédients essentiels à la portée de tous. Alors pourquoi pas laisser au vestiaire (au sens propre et figuré !) ses limitations, ses aprioris et expérimenter ses envies à son rythme. Juste avec sa bonne humeur, quoi !

• Quid du poly-amouren vogue chez les jeunes ? Clairement une forme de libertinage, habillé d’un autre mot…
• Le libertinage n’est pas à épingler en opposition au bienfondé que représente le couple de type « exclusif » et la famille. Il n’exclut en rien, d’ailleurs, la vie de couple et de famille !
• N’oubliez pas qu’il y a autant de libertinages que de libertin(e)s. Soyez juste qui vous êtes.
• « Faites l’amour, pas la guerre » disait l’adage tombé en désuétude. De quoi a vraiment besoin le monde actuel ?

Un mot pour finir sur le libertinage…
Qui fait peur parfois vu de l’extérieur ou qui se retrouve en ligne de mire bien que relevant de la vie privée au sens le plus strict et dont les partisans font l’objet de discrimination sévère, parfois agressive. A ce propos un rappel à la loi systématique sur le fondement de l’Article 225-1 et 2 du Code Pénal touchant aux discriminations (chapitre V « Des atteintes à la dignité des personnes ») est des plus pertinents. Histoire de sortir de l’obscurantisme et calmer les « bien-pensants trop agités du bocal » qui s’occupent des fesses des autres (alors que d’habitude, on n’est pas contre du tout !) mais dans ce cas, sans leur consentement !

Rappelons ici que la discrimination sur « le fondement […] des mœurs, de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre… » est un délit pénal passible de 45000 € d’amende et 3 ans de prison ! Alors stop au Cul Klux Klan ou à l’Inquisition !

A part cela, le mot vient du latin « libertinus » signifiant « esclave qui vient d’être libéré, affranchi par son maitre ». C’est un très bon début, n’est-ce pas ?

Le libertinage prend racine dans la philosophie grecque antique avec Epicure entre autres et a toujours existé, dans toutes les cultures et de tout temps.

Et par élargissement sémantique, c’est celui qui se libère des dogmes établis, voire imposés, tant religieux que culturels (exemple : ce cher Dom Juan de Molière. Nous n’avons rien inventé au XXI^e).

Le libertin devient un libre penseur mais surtout libre acteur et décideur de sa vie et de ses expériences sexuelles, sans nuire à autrui mais par simple jeu de découvertes et consentements. C’est une définition parmi d’autres. Ce qui inclut ici de respecter l’intégrité physique et psychologique et de ne pas « tromper » l’autre, en le condamnant à une grande souffrance émotionnelle de trahison.